du XIX ème siècle.
Église néo-classique avec campanile. Première église de France à avoir été consacrée au Sacré-Cœur. Orgue Merklin de 1876.Face à l’expansion rapide de Commentry au XIX ème siècle, il apparut que l’église du Vieux Bourg s’est vite trouvée trop exigüe, si bien que les fidèles débordaient sur la place à chaque Messe du dimanche. En attendant la construction d’une nouvelle église, le service du culte pour la nouvelle Ville était célébré dans une chapelle improvisée à l’Ecole Privée, puis en 1951, étendu à la Halle récemment édifiée. A l’origine, l’on fit un projet d’un nouvel édifice, qui devait s’orner d’un clocher
avec flèche de trente mètres. Finalement la flèche se trouva remplacé par un dôme et un campanile fut édifié en façade pour faire office de clocher. Le coeur est orienté vers l’ouest contrairement aux églises romanes de nos campagnes qui regardent vers l’orient. Conçu suivant un plan rectangulaire, l’église du Sacré-Cœur est partagée en trois vaisseaux.
Son architecture faite de piliers carrés soutenant un plafond à caissons d’une hauteur de 15 mètres, est inspirée des églises romaines, telles que la basilique Sainte-Marie-Majeure. Lancés en 1851, les travaux vont durer 2 ans. Le 21 aout 1853, le jeune Evêque de Moulins, Monseigneur de Dreux-Brézé inaugurera ce qui deviendra la nouvelle église de Commentry et la toute première église à avoir été consacré au Sacré-Cœur. L’Eglise est devenue propriété de la Ville de Commentry depuis la loi de 1905. Pendant longtemps, figurera sur la façade de l’église
du Sacré-Cœur la devise de la République française : « Liberté Egalité
Fraternité », signe de l’importante sécularisation du culte catholique à
Commentry
L’église du Sacré-Cœur bénéficie de vitraux lumineux et de grande qualité. Les vitraux du Chœur sont particulièrement intéressants d’un point de vue historique. Ils retracent la consécration de l’Eglise au Sacré Cœur.Le vitrail de Saint Thibaud représenté avec la lampe, le pic et le marteau, ainsi que celui de Saint Eloy – représenté avec le marteau, l’enclume, et la tenaille, témoigne de l’attachement des mineurs et des forgerons pour leur Saint patron respectif.
Notre Dame de Fatima ainsi que Notre Dame de Lourdes font l’objet
d’une dévotion particulière de la part des Commentryens, qu’ils soient
pratiquants ou non, qui viennent nombreux se recueillir et allumer un cierge.Deux peintures de l’Ecole flamande de la fin du XV ème siècle, repré-
sentent la « décollation de Saint Jean Baptiste » et le « couronnement
d’épines ».Pour saluer la construction de ce nouvel édifice, l’Empereur Napoléon III offrira un tableau d’après Van Dyck, représentant la crucifixion du
Christ, ainsi que des vases sacrés. Enfin, un morceau de la vraie croix
(non attesté) est conservé dans le trésor de l’église du Sacré Cœur.
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