Amour et mariage ? Parcelle 175.
Une première légende raconte qu’il y avait autrefois, au cœur de la forêt, une cité ancienne appelée Io (ou Villejo, Viljo, Viljot), merveilleuse cité gallo-romaine d’une époque oubliée. La cité aurait été engloutie par la source qui lui fournissait son eau, punition infligée aux habitants pour avoir négligé de répondre à un appel de saint Mayeul. D’autres disent qu’une maladie pestilentielle aurait anéanti la population jusqu’à la dernière personne, exposant la cité à l’attaque et à la destruction. Il ne reste aujourd’hui que la fontaine, c’est-à-dire la source elle-même ; la nuit de Noël, quand on se penche sur l’eau sombre, il paraît qu’on peut entendre le carillon de l’église disparue il y a si longtemps.
Une deuxième légende veut qu’autrefois les jeunes filles qui espéraient se marier disposaient une épingle sur les hautes herbes autour de la fontaine ; si l’épingle n’était plus là au bout d’un mois, le mariage était imminent. Ou bien une épingle ou une aiguille étaient lancées dans la fontaine. Si le projectile choisi coulait jusqu’au fond, le cœur de l’homme aimé avait été ‘piqué’. La tradition continue, sous une forme différente : puisque l’eau est claire et limpide, les pièces d’argent lancées à l’eau par des filles pleines d’espoir ou bien par des visiteurs qui font leurs vœux sont très visibles.
Isle-et-Bardais