Venus de Corée du sud, d’Italie ou de Finlande, à la recherche d’un violon italien de 1750 ou d’un petit Mirecourt du XX ème siècle, les luthiers du monde entier se retrouvent deux fois par an aux ventes aux enchères d’instruments du quatuor à Vichy (Allier).
« Si vous voulez connaître le son d’un violon, il faut ausculter son âme », dit l’Italien Claudio Amighetti. Il introduit une lampe dans l’ouïe d’un violon et en examine l’âme, cylindre de bois de 5,5 mm de diamètre, coincé entre le fond en érable et la table en épicéa.

« Si vous voulez connaître le son d’un violon, il faut ausculter son âme », dit l’Italien Claudio Amighetti. Il introduit une lampe dans l’ouie d’un violon et en examine l’âme, cylindre de bois de 5,5 mm de diamètre, coincé entre le fond en érable et la table en épicéa. Guy Laurent travaille depuis une dizaine d’années avec les experts Jean-Jacques Rampal et Jean-François Raffin. « Une douzaine de ventes internationales ont lieu chaque année, dont deux à Vichy en décembre et en juin », explique Guy Laurent. « Les Coréens et les Américains qui viennent ici ont vu nos 700 photos sur internet et sont sûrs d’acheter ». « Les violons et violoncelles français sont très intéressants », confirme Cho Young Kyun. Le Sud-coréen a acheté pour 30.000 euros de violons qu’il restaurera et revendra dans son pays. Le Finlandais Ilkka Vainio a acquis une cinquantaine de violons, pour environ 180.000 euros. Celui dont il est le plus content ? « Un Bernardel Père de 1845 pour 12.000 euros. Un mois de travail dessus et je le revendrai à un musicien », dit le luthier. L’Italien Claudio Amighetti voulait un seul violon, d’Agustino Facini de 1750, qu’il avait restauré il y a dix ans. « J’étais prêt à mettre 36, 37.000 euros mais il est parti à 45.000 ». Il a été offert par un particulier français à sa fille, 1er prix de conservatoire.

Vichy